vendredi 16 décembre 2011

Et si demain n'existait pas ......

Je viens de visionner une émission qui a eu pas mal de spectateurs cette semaine sur Direct 8. Je parle bien sur d'une émission sur la "fin du Monde". Elle était presque aussi angoissante que la première fois que je l'ai vue .... sur une autre chaîne de la TNT. Vive le remâché !

On y fait une liste à la Prévert de toutes les prédications faites par les Mayas et leur calendriers ingénieux, Les Hopis et leur quatrième Monde, La Sybille, Saint Jean, Merlin, ou la mère Chipton. Le monde, d'après eux, devrait terminer dans des tremblements de terre, des guerres et des famines. Tout ça bien sur avec une bonne dose de Bible, d'Evangiles et de I Ching.  En clair, dans un an, on va tous crever.

Une chose est sure, c'est qu'un jour, effectivement on va tous y rester. Mais peut être pas tous en même temps. Moi, ce que je vous prédis, c'est que fin du Monde ou pas, les gens vont tous devenir cinglés.
Il y aura une recrudescence de croyants parmi les athées (on sait jamais, des fois que ça change notre vie après la mort).
Les suicides se compteront surement par milliers à travers le monde. Plutôt devancer la mort que de crever dans d'atroces souffrances.
Et qu'à partir du 22 Décembre, il va y avoir un nombre incroyable de chômeurs. Ben ouais, n'imaginez pas que les gens vont allez bosser la fleur au fusil jusqu'au dernier jour. Autant en profiter un peu.

Alors si tel est le cas, après tout, on en sait rien, et moi pas plus que les autres, je vous propose une chose. C'est maintenant qu'il faut commencer à vivre. Mais VRAIMENT vivre.
Levez le nez de vos chaussures, de vos portables, de vos écrans. La vie ne se passe pas devant la petite boîte magique, mais dehors. Arrêtez de vous indigner parce qu'on vous a dit que c'était bien, c'est un simple effet de mode pour des moutons en quête d'indépendance (soyez lucides, vous rejoignez juste un autre troupeau). Regardez vos proches, dites-leur que vous tenez à eux. Ce n'est pas quand vous serez morts que vous pourrez profiter de votre peau. Si demain ne doit pas être, essayez, au moins, qu'aujourd'hui existe pour quelque chose !!!!

Et puis regardez aussi ce qui se passe autour de vous. Un coucher ou un lever de soleil est unique. Alors, bon sang, immortalisez-le pour ce qui savent, et pour les autres un peu de contemplation ne vous fera pas de mal. La Nature est magique, nous sommes exceptionnels dans l'Univers (enfin pour ce qu'on en sait). Prenez le temps d'en prendre conscience et
VIVEZ !!!!!





samedi 3 décembre 2011

Une Journée Philosophique




Cette journée, je l’attendais depuis longtemps. J’en attendais beaucoup aussi. La philo ne m’avait jamais vraiment attirée quand j’étais au lycée. Les « je sais que je ne sais rien, mais ça, je le sais. », et d’autres formules sur lesquelles on a pu suer et qui rendent cette matière plus que rébarbative. La classer en « matière » est d’autant plus abscons qu’elle est une façon de penser la vie est qu’elle est intangible.

J’y suis revenue cette année par le biais d’un ami. Ce que je vivais à ce moment, me laissait le cerveau vide avec une capacité à réfléchir sur les autres et sur moi-même proche du zéro absolu.

J’ai découvert les cours de l’Université Populaire de Caen. D’abord un nom : Michel Onfray. J’en avais entendu parler mais ça restait très obscur. Quelques photos, quelques pensées, et puis, comme tout le monde, BHL avait une notoriété imposante laissant croire que la France ne disposait en tout et pour tout que d’un unique penseur. Eh non ! Quelques livres plus tard, je découvre un homme selon mon cœur. Athée au dernier degré (et ça c’est plus que jouissif pour moi), critique, d’une humanité et d’une intelligence redoutable.




Bien en peine de suivre ses cours, hélas, les kilomètres me séparant de Caen sont un peu trop nombreux, et je travaille bien trop tard pour envisager le co-voiturage. Je les ai écoutés. Six ans de cours magistraux sur l’hédonisme. La contre-histoire de la philosophie. La révélation !!!! J’aime cette façon de réfléchir. Ce monde qui s’ouvre à moi. Je comprends bien mieux le monde qui m’entoure et j’en envisage bien mieux ses tenants et aboutissants.  Au moins en partie. A l’heure où j’apprends à me connaitre, et il m’aura fallu 38 ans pour ça, la réflexion des autres est la bienvenue.

Cette voix chaude remonte la philosophie à travers l’histoire et ses penseurs. Il a voulu ces cours afin de faire réfléchir les Français après la catastrophe électorale frôlée en 2002. C’est chose faite ! La philo s’achète, se lit, s’écoute et a même tribune à la télévision.

Il me manquait tout de même une corde à mon arc : L’université Populaire du Goût. Date fut prise et nous voilà, mon ami et moi, parti pour Argentan et cette université éphémère sous chapiteau. Lui, en habitué de la première heure et moi en jeune initiée. Mes espérances sont comblées.

Sous ce chapiteau, le monde philosophie et l’hédonisme prennent corps. Les yeux, les oreilles, le cerveau et les papilles participent à une société utopique pour un jour. Du film amateur à la musique classique. De l’opéra au chant sicilien. De la culture Bio aux assiettes bien remplies.











L’heure de se sustenter venue, une simple annonce au micro suffit à faire bouger 200 personnes pour déménager les chaises et installer des tables de banquet. Dix minutes plus tard, les gens font la queue pour un repas bio de roi. Tout le monde mange de concert. On se connait ou non, mais ensemble. Il est aussi là, le philosophe. Une table plus loin. Au milieu de nous. Nos regards se croisent pendant une seconde. La soirée est parfaite. Elle se termine sur du Dvorjak et plus tard un Ave Maria (hommage à un ami récemment disparu) clos la soirée. La voix de Maya Villanueva nous porte aux cieux.

Bien sur les grottes de Gouy et ses découvertes ne passionnèrent pas les foules et la ligne Grande Vitesse Paris-Granville avançait poussivement dans la discussion, mais qu’importe. Un phalanstère furtif vit le jour l’espace d’une journée.

Destinée à ouvrir l’esprit pour bien plus qu’une journée, on espère cette expérience pérenne et multiple. Bel espoir que celui de voir les gens penser, un jour, par eux-mêmes et laisser enfin les journalistes à leurs manipulations. TF1 sans spectateurs … Une utopie ? 

mardi 1 novembre 2011

Le plus grand défilé de mode du monde


Ca s’est passé il y a quelques temps maintenant mais faut quand même que je vous raconte.

Y a des matins ça où quand on sort du métro on pense qu’on a changé de dimension. On se retrouve entouré de mannequins en tenues diverses (classes ou Flashy, voire légèrement grunge pour certains) à neuf heures du mat’.
On regarde sa tenue, bottes, pantacourt, et chemise et là on se dit qu’on est à peu près dans le ton mais on fait pas mais alors pas du  tout le bon poids. Mais bon, on se dit : « ça va, je fais pas tâche ». On sait pas pourquoi ils sont là mais ça colle. Oh y a bien un indice puisque deux grandes banderoles tendues sur les colonnes du Palais Brongniart annoncent « Galeries Lafayette » en lettre blanches sur fond rouge.
Mes collègues ont l’air bien plus au fait que moi. Un défilé est organisé aujourd’hui. Tiens on défile aussi à la Bourse ? !! ah !

Effectivement, le midi, je me renseigne et constate que les « Galeries Lafayette » organisent pour la seconde fois le plus grand défilé de mode du monde (Rien que ça) en pleine rue.
Le soir, donc, je décide de trainer mes talons aiguilles (ah non …. Mes bottes) jusque là-bas.
En arrivant à l’Opéra Garnier, une énorme foule descendant des bus envahit les rues. Et là encore, une autre dimension. Les robes de mariée côtoient les jeans déchirés. La flanelle fait de l’œil au synthétique et tout ce petit monde est déjà sur le point de faire un tour sur le tapis rouge.
Je passe du côté « people » de l’évènement et m’ouvre difficilement un passage entre un mur humain et un mur de parpaing. Les deux sont très inamicaux et aucun n’est disposé à me laisser passer bien campés sur leurs positions. J’ai tout à coup une pensée émue pour Moïse. Là, un problème se pose. Le mur humain continue et pas une place à l’horizon pour mon objectif et moi. J’arrive enfin à me poster dans un petit coin derrière les barrières pas loin des chanceux qui, eux, ont une accréditation et sont perchés sur un podium.
Après trois quart d’heure d’attente à faire comprendre à une rouquine que « non je n’ai pas de place et que quoi que tu fasses tu auras toujours mon objo à côté de ton oreille ».  Le spectacle commence. Non sans avoir assisté au préalable à la mise en place de Louise Eckland dans une très jolie robe noire à nœud blanc. Et de Nikos Aliagas …. Classe … comme d’habitude.
Pour la musique, c’est une mamie qui déchire en Angleterre qui assure l’ambiance. Parait qu’elle est « vachement » connue. ….. J’me sens vieille.

Pour le show, on en prend plein les yeux. Les classiques, les petites filles sages, les punks, les années 80 et toutes les tendances existantes depuis passent les uns derrière les autres. Les galeries on casté ces mannequins d’un jour par le net. Pas question d’afficher de la maigreur et du sac d’os au kilomètre. Là, tous les genres, poids, et races sont représentés.

Au bout d’une heure de show, je laisse ma place à celui dont je ne sais pas encore si il voulait me faire les poches, me peloter ou tout simplement était-il encombré par ses mains. Je viens de blinder une carte de 8 Go. Même en faisant mon editing sur place. Chacun son tour, le mien s’achève.

Je retourne à mon programme initial et je suis encore dans les temps. 























vendredi 9 septembre 2011

11 Septembre .... je me souviens

Quand j’ai su ce qu’il se passait, je me trouvais au travail. Le second avion venait de s’encastrer dans la tour sud du WTC. Le monde bascule dans la haine et la folie.

Au moment de reprendre les transports, vers 18 h, une ambiance surréaliste règne dans les rues. A cette époque de l’année les touristes sont encore très présents dans Paris, mais que ce soit dans le métro ou dans le RER, les gens sont silencieux alors que l’effervescence devrait agiter la ville. Il a fait beau toute la journée, c’est un de ces jours où on irait bien faire un tour histoire de s’aérer au lieu de bosser.

Dans le bus qui me ramène chez moi depuis La Defense un silence morbide remplit l’espace. Personne ne moufte mais tout le monde sait. Pour alléger l’atmosphère, le chauffeur met la radio et, là, les infos recrachent en temps réel l'abomination. Ceux qui monteront dans le prochain bus attendent sur le trottoir et, font ce que nous avons fait avant eux. Ils regardent en l’air au-delà de la tour Total qui nous bouche la vue. Tout le monde a peur que la même chose nous arrive.

De retour à la maison, j’ai fais ce que des millions de personnes ont du faire ce soir là. J’ai allumé la télé, et je me suis assise. Je n’ai pas mangé, je n’ai pas beaucoup dormi non plus. Incapable de décoller de l’écran, j’ai regardé l’horreur encore et encore. Les « Jumpers », les tours qui s’écroulent l’une après l’autre. J’ai regardé Manhattan se noyer dans la poussière des buildings écroulés et des morts déjà partis en fumée. Ce jour là, deux autres avions ont répandu la mort. Washington se transformait en « zone de guerre » et le vol 77 se rebellait pour ne pas faire plus de victimes. Le monde devenait dingue. Hypnotisée, je regardais l’impensable défiler devant mes yeux.

Le lendemain matin, sur le quai de la gare, le même silence règne. Toute parole, tout son émis semble incongru, déplacé, obscène. Le monde porte le deuil de plus de trois milles victimes. 2976 victimes, 19 terroristes et on ne compte plus le nombre de victimes post-11 septembre touchées par le cancer et autre saloperie du même acabit. La folie d’un homme et de ses adeptes ont transformé le monde en terrain de jeu macabre. Le combat de l’axe du mal contre le grand Satan prend un tout autre tournant.

Les gens se sont remis à parler une fois l’état de choc passé. Ils ont continué à scruter le ciel par-delà les buildings …. Longtemps après. Le moindre bruit d’avion réveillant la peur. Elle a fait partie de notre quotidien depuis ce jour. Les sacs sans propriétaire, Richard Reid (The Shoe Bomber) et ses chaussures explosives, les « barbus ». La France doit-elle participer au combat ou non ? La peur des attentats dans Paris comme au temps du RER B. Le monde civilisé est devenu PEUR pour quelques années.

On nous dit que Ben Laden est mort, c’est la télé qui le dit. Oui c'est elle, mais est-ce vrai pour autant ? Nous n’avons vu qu’un corps enveloppé dans un linceul blanc glissant dans la mer. Comment ne pas douter !!

Chaque 11 septembre depuis cette date funeste, l’angoisse revient … moins forte d’année en année. A quand le prochain cauchemar ? …



samedi 3 septembre 2011

Fête de Ganesh à Paris

Plus d'un milliards d'êtres humains vivent dans ce coin de terre. Coincée entre un océan et et le toit du monde. Alexandre le Grand en foula le sol et Gandhi mourut pour elle.

Ganesh en est un des dieux. Enfant il interdit l'accès de sa maison à son "père" Shiva, car sa mère Pârvatî se baigne. Furieux de ne pouvoir entrer il coupe la tête du garçon. Il apprend que celui-ci est, en fait, son fils, conçu au moyen de la poussière et des onguents raclés sur sa peau pour qu'elle ne se sente pas seule en l'absence de Shiva. Il en assume tout de même la paternité et promet à Pârvatî de remplacer sa tête par celle de tout enfant hors de la vue de sa mère. C'est ainsi qu'il prit celle d'un éléphanteau alors que sa mère dormait plus loin. Ainsi Ganesh (Ganesha) vit le jour.

La fête de Ganesha se déroule sur 10 jours et commence au Ganesh Chaturthi et a été inventée par Bal gangadhar Tilak dans le but d'exalter le sentiment nationaliste lorque l'Inde était sous le joug Anglais.










Pour la première fois cette année, j'ai assisté à une procession. Le premier contact a été l'odeur. Les guirlandes de fleurs fraîches, les épices et les noix de coco. Le second a été la musique, forte, entraînante, répétitive comme un mantra. Et le dernier mais pas des moindres fut les couleurs et les sourires.





La disponibilité de ce peuple face à l'objectif m'a étonnée. Ils mettent volontiers leurs enfants en avant pour une photo ou viennent vous chercher pour poser avec leurs amis. Ceci restera gravé longtemps dans ma mémoire.

Souhaitons à Anna Hazare, le nouveau Mahatma, que son combat contre la corruption élève à nouveau son pays et que son jeûne n'aura pas été vain.