Parce que les photos vaudront toujours plus que les mots.
Quelques images de la marche Républicaine du 11 Janvier pour rendre un dernier hommage aux 17 victimes des frères Kouachi et de Coulibaly
La réponse du Peuple de France a été sans appel ....
là où naît le vent
lundi 12 janvier 2015
vendredi 9 août 2013
On prend un café ?
On nous abreuve de publicité toute la journée, par tous les biais. Que nous regardions une vidéo sur les sites sociaux, la télévision ou que nous allions voir un film, il y a toujours une plage de publicité. D'habitude, on soupire, ça nous agace. On essaie de nous vendre un truc, par des moyens un peu vicieux. On nous met une chanson dans la tête, on nous donne envie, et bam nous voilà avec l'indispensable truc dont on avait pas besoin avant d'avoir vu la pub une bonne vingtaine de fois pour les plus réfractaires.
Mais là, c'est l'histoire d'une belle histoire. Pour une fois, j'ai eu envie de la partager avec vous parce qu'il ne s'agit pas d'une pub parmi tant d'autres. Publicis Conseil et Nescafé ont décidé de confier à un parfait inconnu (et néanmoins intermittent du spectacle) la mission de vérifier via ses contacts Facebook qu'un café est toujours un moment de partage entre amis même virtuels. Cet inconnu c'est Arnaud (pas de nom de famille, juste Arnaud). Il est comme nous, ultra connecté au monde virtuel. Comme nous, il a des amis réels, de la famille avec qui il a perdu le contact, bien qu'ils soient présent en tant qu'amis sur Facebook.L'effet pervers d'une possibilité de communiquer à tout moment a fini par réduire pas mal de gens au silence. On ose plus, on a pas le temps et on perd doucement le contact.
Équipé de deux GoPro et un d'un appareil photo en mode vidéo, il part à la rencontre des différentes personnes qui ont jalonné son existence (son ex, ses copains d'école, son cousin, ou encore son coup de cœur). Son thermos de café soluble et ses deux tasses estampillées Nescafé sont ses seuls bagages. Le voilà face à ses appréhensions. La porte s'ouvrira-t-elle ? Va-t-il être bien accueilli ? On partage avec lui de vrais moments d'émotions, de gêne ou de sourires. On fini par avoir envie, nous aussi, qu'il vienne frapper à notre porte.
L'esprit véhiculé par cette vingtaine de vidéos est que tout le monde devrait se poser cette question : Mes amis Facebook sont-ils réellement mes amis ? Si je venais frapper à leur porte, seraient-ils prêts à m'accueillir, là, comme ça ?
Pour moi, cette générosité, ces vrais moments de surprise quand la porte s'ouvre, m'ont profondément touchée. Ce plein d'ondes positives, ces beaux moments réconcilieraient presque avec la race humaine.
Je vous mets quelques petits échantillons en espérant qu'ils vous donneront envie, non pas d'acheter du café mais plutôt de renouer avec quelques personnes qui vous sont chères, ou simplement de regarder toutes les autres vidéos et prendre un peu de plaisir à tout ces moments positifs.
C'est beau et ça fait du bien !
Bon visionnage.
http://www.youtube.com/user/NReallyFriends/
dimanche 21 juillet 2013
De la communication
Étonnant comme les baffes données
par la vie nous forgent le caractère.
Très longtemps j’ai voulu croire
que j’arriverai à surmonter la violence de mon ex-compagnon, les difficultés
rencontrées dans le domaine du travail, et les histoires toutes plus foireuses
les unes que les autres. Je n’ai compris que très tard que le « c’est pas
grave », le « oui, si tu veux », le « on verra » ne me
faisait passer que pour la femme qu’on pouvait facilement oublier ou mettre de
côté.
Puis, il y a eu une prise de
conscience. Sont apparus les premiers « non ». Les réactions ne se
sont pas fait attendre :
- Comment ça non ? Froncement
de sourcils appuyés pour bien marquer la désapprobation et/ou l’incompréhension.
- Bah oui, non !
De copine sympathique on passe
tout à coup pour l’aigrie de service. On passe pour l’agressive parce qu’on a
décidé que si les non-dits avaient fait de nous une quantité négligeable, la
communication serait de mise en toute circonstance. Quitte à ce que ce soit mal
pris, même si c’est dit avec le sourire.
Etonnant comme une parole peut
balayer du revers de la main tous les sourires et les bons moments pour qu’on
ne conserve en mémoire ce qui nous a bousculés. Parce que les autres n’ont pas
le même vécu, parce qu’ils n’en sont pas au même stade de réflexion ou
simplement parce qu’ils ont plus été épargnés par la vie que d’autres, la
communication, la franchise ou le franc-parler est une forme d’agression pour
beaucoup de monde.
J’ai appris à dire non, à refuser
tout contact négatif pour ne pas me faire submerger par une violence déjà
latente chez moi. Je refuse de me faire « bouffer » par les autres,
les tracas du quotidien, ou les barrières largement surmontables devant
lesquelles on s’arrête avec un « c’est comme ça » pour prétexte. J’ai
rencontré beaucoup d’incompréhension. Je ne prétends pas détenir la solution
miracle, mais c’est la mienne pour tenir debout tous les jours. Cette année c’est
particulièrement compliqué, parce qu’il y a des années où c’est
particulièrement merdique sur tous les plans. D'autres se cloîtrent dans le
silence ou partent à l’autre bout de la planète. Tout dépend des possibilités
de chacun (si je pouvais, je le ferai. Je n’ai pas d’aisance particulière ou de
fortune personnelle donc ….).
Je suis quelqu’un de timide et je
dois souvent me faire violence pour aller vers les autres. Je ne veux pas passer la
journée, la soirée à me mordre la langue pour finir par me dire « j’aurais
dû » ou j’aurais pu ».
En attendant vivez, mais vivez
bien. Ne vous enfermez-pas dans une vie, une contrainte qui n’est pas la vôtre juste pour ne pas faire de vagues ou ne pas sortir du lot.
N’allez pas regretter au terme de votre vie de n’avoir pas agi comme vous
auriez dû. Ce sera beaucoup trop tard.
Comme le dit Oscar Wilde : « Il
vaut mieux avoir des regrets que des remords ». J’ai eu assez de remords……
lundi 27 août 2012
mardi 15 mai 2012
Ne t'en fais pas, je vais bien
Il y a un an tout juste, je me
relevais. Devenue l'ombre de moi-même, les nerfs à vifs, l'âme détruite. Il a
fallu tout ce temps pour que les sillons laissés par les cicatrices de ces
épreuves deviennent supportables. Le monde qui se présentait à mes yeux n'avait
que peu d'intérêt, à vrai dire il n'en avait plus .... du moins, plus beaucoup.
L'année passée j'ai appris à
connaitre quatre hommes.
Le premier, je n'en dirai rien.
Nous nous sommes assez déchirés en public et en privé pour qu'on en reste là aujourd'hui.
On sait à quoi s'en tenir.
Le second est un ami. Difficile
d'en parler par les temps qui courent, tant les malentendus et les silences ont
eu raison semblerait-il de notre connivence, mais ça, c'est une autre histoire.
Viendra le temps où il faudra qu'on en parle. Retenons qu'il a été là quand il
le fallait, même si il était parfois très loin de prendre la mesure de la
profondeur de la blessure qui me rongeait.
Le troisième est un intermittent
de ma vie. Là, pas là, mais toujours à l'écoute. Jamais très loin au cours de
ces quatre dernières années. Il a passé celle qui vient de s'écouler à me
surveiller du coin de l'œil. Un peu inquiet de mes mouvements d'humeur, d'une
détresse qui l'a laissé désarmé. Lui qui fait pourtant partie des forces de
l'ordre était bien impuissant devant le bordel qu'était ma vie.
Le quatrième et dernier m'a porté
à bout de bras. Il a été mon refuge, mon épaule secourable, mon sourire revenu.
Il est bien plus encore. Il m'a fait découvrir la philosophie sous un jour nouveau.
J'ai, alors, vu la vie sous un autre angle. Plus de culture et moins, voire
plus de larmes. Le stoïcisme a remplacé l'agitation. Une paix nouvelle a fait
place à une destruction massive. Merci pour tout ce que tu es et ce que tu m'a
aidé à devenir. Le reste lui appartient.
Je ne suis pas redevenue moi-même. Cette personne là, je ne suis pas sure d'en vouloir à nouveau. J'ai évolué. En bien ... tout dépend à qui on le demande. Bien résolue à ne plus me laisser marcher dessus, ça, ça ne fait aucun doute. Un brin cynique, détachée (beaucoup y verront une volonté de ne plus y laisser ma peau), et prête à vivre une vie en se faisant le moins de mal possible. Il est évident que j'y vois aussi une manière d'en faire le moins possible aux autres. Plus sereine aussi.
Quand on a vécu un "burn out" on sait ! Quand rien n'a plus
d'importance, on prend vite la mesure des choses. Quand on arrive plus à
trouver la motivation suffisante pour sortir un pied du lit ou à ouvrir la
bouche pour se nourrir on sait ce qui est grave, ce qui ne l'est pas et ce dont
on peut se foutre, parce qu'on sait que quelle que soit notre réaction ça ne
changera pas la face du monde. Ca ne fera pas revenir l'autre (ami ou autre)
non plus.
On relativise. Et quand on se dit
"j'en ai rien à foutre", on divise déjà le problème par deux. Une
année à me regarder le nombril comme dirait un des quatre concernés. Ben ouais,
ça coute moins cher qu'un psy mais ça peut être tout aussi constructif quand on
est équipé pour réfléchir, et j'ai la prétention de croire que je le suis.
A deux de ces hommes, je leur dis
: "ne t'en fais pas, je vais bien". Ils le savent déjà, ils me
connaissent par cœur ou pas très loin.
Les deux autres s'en tapent,
..... si ça fait leur bonheur, je n'ai rien à ajouter.
samedi 5 mai 2012
Du voyeurisme
Le sujet que je voudrais aborder,
ici, aujourd’hui, est un peu délicat. Tellement délicat que je sens que je ne
vais pas me faire que des amis. M’enfin cette année, je commence à en avoir l’habitude.
Un peu plus un peu moins, allons-y.
Le sujet, donc, comme annoncé n’est
pas des plus faciles. Petit mise en situation. Le premier mai, cette année, a
été exceptionnellement beau et clément. Les gens sont sortis en masse faire un
tour pour profiter du soleil après un mois, voire un peu plus, de déluge. La
rue est calme, et pour une fois, j’ai ouvert mes velux pour profiter de la
douceur. J’entends quelqu’un crier dans la rue, encore un clodo qui a sa crise.
L’inconvénient de vivre en centre-ville c’est qu’on participe à peu près à tout
ce qui se passe sur le trottoir, même au troisième étage. J’écris « à peu
près » parce que, là, ça a son importance. Pour la seconde fois en moins
de cinq minutes, j’entends à nouveau beugler, mais pas au même endroit. Le son
a tourné le coin de la rue. Pendant que je me lève de ma chaise et que je prends
mon appareil (s’il se passe un truc sous mes fenêtres, autant le fixer).
Je descends sur mon palier, ouvre
la fenêtre, et là, j’aperçois un attroupement, pile en bas de chez moi. J’épaule,
je shoote. Un homme est à terre et trois personnes l’entourent. Certains tirent
et réfléchissent ensuite, moi, je shoote et j’essaie de comprendre ensuite. Ce
que je comprends, après coup, c’est que ça sent furieusement le délit de fuite.
L’homme est là, par terre, étendu, de ce que je comprends, celui que j’ai entendu
brailler, n’est pas celui qui est git par terre puisque d’après ma voisine de l’immeuble
après le mien, il y là depuis un bon quart d’heure. Les trois hommes font la
circulation, et, évitent qu’il se fasse rouler dessus. Les secours sont en
route. A part attendre, il n’y a plus rien à faire. Je remonte chez moi, je me
sens mal à l’aise d’assister à son inconscience. On n’est pas au cirque et la
curiosité malsaine, je n’aime pas ça !
Après réflexion, je n’ai entendu
aucun coup de frein. Me voilà avec ma photo dont je ne sais pas quoi faire. La
publier, ne rien en faire …. J’ai laissé mariner pendant quatre jours. J’ai
décidé, finalement d’en faire quelque chose. Je vous pose la question. Qui est
le plus cynique et froid dans l’histoire. Qu’est-ce qui est le plus abject
selon vous :
-
De faire la photo sans réfléchir, et de la
publier alors que ça sent le voyeurisme ?
-
De passer sur le trottoir sans même jeter un
regard parce qu’on l’a déjà fait quand personne ne regardait à vingt mètres de
là ?
-
Ou bien d’avoir renversé ce pauvre type et de s’être
barré parce que personne ne pouvait l’identifier ?
Prenons, maintenant, une photo
faite jeudi soir au métro Rome. Le ton est donné dès la sortie. Le quartier est
« populo », c’est crasseux, et les tracts que les deux activistes
distribuent pour les prochaines élections sont rouges. Peuple, misère,
communisme, forcément ça se marie bien par ici. Sauf que personne ne tend la
main pour les prendre et ils ont un peu l’air d’une quiche avec leurs papiers.
Tout le monde s’en fout. Je me tourne, je cherche à m’orienter, une amie et moi
avons rendez-vous dans un café et je joue les GPS. Décidément, ça me poursuit !
Je tombe sur un clodo, encore un ! En même temps, à Paris, il y en a de
plus en plus. Impossible de s’asseoir sur un banc, ils les squattent tous. M’enfin,
celui-là c’est par terre qu’il git. Il s’est endormi dans son blouson, à sa
tête sa bouteille de vin et un gobelet renversé sur le goulot. Un clodo classe !
Je le shoote, parce que j’ai déjà en tête une petite idée. Là aussi tout le
monde s’en fout, ils font tous un écart pour l’éviter. D’ailleurs personne ne
le voit. Ne les appelle-t-on pas les invisibles ? Il dort ! Le feu
rouge est à côté, les voitures font un boucan de tous les diables, mais assommé
par l’alcool il dort. Il n’a pas eu d’accident, il ne fait aucun bruit.
Où est le choquant dans cette
image ? Pour la plupart des gens rien. Comme écrit plus haut, des clodos,
y en a partout ! La misère ne choque plus personne. On évite de la voir,
on n’y pense pas, ça pourrait être contagieux ! Celle-là, je sais que peu
de gens vont me la reprocher. Ceux qui le feront oublient que, eux non plus, ne
lui auraient rien donné et l’auraient surement regardé à la dérobée. Le
voyeurisme est donc à deux vitesses. On y prend du plaisir, on peut même parler
de fascination. Et il y a le voyeurisme « sécure » où on peut regarder
ces photos tranquillement chez soi et revenir dessus autant de fois que
nécessaire. J’ai eu cette impression hier.
J’étais chez le coiffeur et je suis
tombée sur un article dans Gala avec des photos de Yuri Kozyrev
accompagnent cet article. Après le massacre, il lui a été permis de
photographier les cadavres. Ils avaient enlevé leurs vêtements pour se jeter à
l’eau, croyant alors pouvoir échapper au forcené. Les corps sont là, exposés à
l’objectif. On ne voit pas de sang, ils ont l’air de dormir, mais ce sont de
vrais morts. Quand on a questionné Breivik sur sa façon de débusquer ses
victimes, il a déclaré avoir fouillé les anfractuosités comme s’il avait dû s’y
cacher lui aussi. J’y suis revenue deux fois. J’avais du mal à croire ce que je
voyais. D’ailleurs, sur le net les photos sont inaccessibles.
Nous sommes tous des voyeurs, peu
sont dangereux, parait-il que c’est partie intégrante de la nature humaine. Où
s’arrête la bienséance ?
dimanche 26 février 2012
Allégorie de la tempête
Après une tempête, tout homme,
qu'il soit marin ou simple passager, réagit en survivant.
Pour l'un, il le sera jusqu'à la
prochaine. Pour l'autre, il EST un survivant. Il a essuyé cette tempête et
espère bien que ce sera la dernière. Il en aura le souvenir et le répètera à
l'envi à qui voudra l'entendre. Peut-être pour se convaincre qu'il est toujours
vivant, ou bien peut-être pour conjurer le mauvais sort.
C'est de cet état d'esprit dont
je procède. La tempête fit rage longtemps et en sortir ne fut pas une mince
affaire. J'y ai laissé un morceau d'âme bien plus important que je ne l'aurais
souhaité.
Ceux qui ne sont pas des habitués de la houle savent qu'après le mal de mer, il est très possible de souffrir du mal de terre. Tout continue à osciller alors que nous avons les deux pieds bien plantés sur la terre ferme. Le monde s'agite et tangue encore et encore pendant des jours. Le calme revenu, le mal n'en reste pas moins présent.
Des grains j'en essuie encore.
Sont-ils réels ou résiduels, tout est suggestif. Pourtant je le sais. Si je
ferme les yeux, je sens la terre sous mes pieds et je n'entends aucun vent
souffler. Je sais que la tempête est finie mais je n'en ai pourtant pas pour
autant fini avec elle. Dans quelques temps, elle sera surement un souvenir que
je répèterai, moi aussi à n'en plus finir pour conjurer le sort.
Cette allégorie de l'année passée
devrait parler à certains et ne sera, pour les autres, qu'une simple histoire
de marins parmi tant d'autres.
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