mardi 1 novembre 2011

Le plus grand défilé de mode du monde


Ca s’est passé il y a quelques temps maintenant mais faut quand même que je vous raconte.

Y a des matins ça où quand on sort du métro on pense qu’on a changé de dimension. On se retrouve entouré de mannequins en tenues diverses (classes ou Flashy, voire légèrement grunge pour certains) à neuf heures du mat’.
On regarde sa tenue, bottes, pantacourt, et chemise et là on se dit qu’on est à peu près dans le ton mais on fait pas mais alors pas du  tout le bon poids. Mais bon, on se dit : « ça va, je fais pas tâche ». On sait pas pourquoi ils sont là mais ça colle. Oh y a bien un indice puisque deux grandes banderoles tendues sur les colonnes du Palais Brongniart annoncent « Galeries Lafayette » en lettre blanches sur fond rouge.
Mes collègues ont l’air bien plus au fait que moi. Un défilé est organisé aujourd’hui. Tiens on défile aussi à la Bourse ? !! ah !

Effectivement, le midi, je me renseigne et constate que les « Galeries Lafayette » organisent pour la seconde fois le plus grand défilé de mode du monde (Rien que ça) en pleine rue.
Le soir, donc, je décide de trainer mes talons aiguilles (ah non …. Mes bottes) jusque là-bas.
En arrivant à l’Opéra Garnier, une énorme foule descendant des bus envahit les rues. Et là encore, une autre dimension. Les robes de mariée côtoient les jeans déchirés. La flanelle fait de l’œil au synthétique et tout ce petit monde est déjà sur le point de faire un tour sur le tapis rouge.
Je passe du côté « people » de l’évènement et m’ouvre difficilement un passage entre un mur humain et un mur de parpaing. Les deux sont très inamicaux et aucun n’est disposé à me laisser passer bien campés sur leurs positions. J’ai tout à coup une pensée émue pour Moïse. Là, un problème se pose. Le mur humain continue et pas une place à l’horizon pour mon objectif et moi. J’arrive enfin à me poster dans un petit coin derrière les barrières pas loin des chanceux qui, eux, ont une accréditation et sont perchés sur un podium.
Après trois quart d’heure d’attente à faire comprendre à une rouquine que « non je n’ai pas de place et que quoi que tu fasses tu auras toujours mon objo à côté de ton oreille ».  Le spectacle commence. Non sans avoir assisté au préalable à la mise en place de Louise Eckland dans une très jolie robe noire à nœud blanc. Et de Nikos Aliagas …. Classe … comme d’habitude.
Pour la musique, c’est une mamie qui déchire en Angleterre qui assure l’ambiance. Parait qu’elle est « vachement » connue. ….. J’me sens vieille.

Pour le show, on en prend plein les yeux. Les classiques, les petites filles sages, les punks, les années 80 et toutes les tendances existantes depuis passent les uns derrière les autres. Les galeries on casté ces mannequins d’un jour par le net. Pas question d’afficher de la maigreur et du sac d’os au kilomètre. Là, tous les genres, poids, et races sont représentés.

Au bout d’une heure de show, je laisse ma place à celui dont je ne sais pas encore si il voulait me faire les poches, me peloter ou tout simplement était-il encombré par ses mains. Je viens de blinder une carte de 8 Go. Même en faisant mon editing sur place. Chacun son tour, le mien s’achève.

Je retourne à mon programme initial et je suis encore dans les temps.