Les bars à mines.

J'en ai fais des tables de café et de restos cette année. J'en ai vu des couples illégitimes, des confessions, des gens qui s'emmerdent ou qui s'engueulent. Ca parle fort ou ça chuchote.

Ils viennent à plusieurs histoire de passer un bon moment, voir le foot au café et beugler avec le reste de la bande. Ils viennent manger un bout pendant l'heure du midi ou après une bonne journée d'honnête labeur. 

Parfois ils arrivent, seuls, assommés de solitude et prêts à tout pour trouver un peu de réconfort dans le bruit de la foule. Manger seul, peut-être, mais avec les autres. Seuls aussi, ...... peut-être.

Les petites confidences des petits couples qui viennent de se rencontrer, croisent ceux qui boivent un dernier verre avant de se séparer. On sourit, on embobine, on brode, on s'esclaffe, on se cherche des yeux et du coeur.

Les copines s'échangent les derniers potins avant de retrouver leur couple. Qui couche avec qui, et qui trompe qui.

S'emmerder en société ou emmerder la société avec sa conversation, tout dépend de quel côté de la table on se situe.

Le temps d'un arrêt en gare ....

Le train se vide à la première station. Les gens rentrent chez eux après leur journée de travail. Les corps sont las,  il fait chaud. Elle vient s'asseoir à côté de moi alors que tous les autres sièges sont vides autour de nous.

La première chose qui me fait tourner la tête vers elle est un regard curieux d'un usager assis un peu plus loin. Et puis tout à coup je sais. Je sens, je la sens. Elle n'est plus de notre monde ou si peu. Ma première perception d'elle c'est l'odeur. Des relents de crasse, d'alcool et de cigarette froide me prennent à la gorge. Singulier chez les femmes mais de femme il n'en reste plus grand chose finalement. Sa couleur est passée, ses cheveux sont en désordre et gras. Une cigarette dont elle a éjecté le bout incandescent pend au bout de ses lèvres. Elle est habillée de noir, comme pour passer inaperçue elle qui est déjà à l'écart de notre monde. Ses mocassins noirs sont blancs de terre et de poussière. Elle fouille frénétiquement dans son sac à main posé à même le sol. Elle est pliée en deux et ses mains s'agitent dans le dernier reliquat de symbole de sa féminité, à la recherche d'un je ne sais quoi.

Son odeur finit par avoir raison de mes bonnes manières et je me lève pour déménager mes sacs quelques sièges plus loin. J'aperçois alors sa peau. Elle doit avoir une quarantaine d'années ....peut être. Dans la rue on vieillit vite ! Sa peau est rouge violacée presque aubergine. L'alcool et la malnutrition.

Elle se lève brusquement, reprend son sac et se dirige d'un pas rapide et lourd vers les portes du train. Elles se sont refermées. Elle agite et tire la poignée compulsivement presque avec rage. Elle n'a pas compris, on est repartis. Elle monte à l'étage prendre une autre place.

Putain de train !!! ...

Une journée en famille

Parce que la famille s'est un peu éparpillée des Yvelines jusqu'en Normandie, on a rarement le temps de se voir. Quand, finalement, on arrive à poser une date, on a un peu beaucoup de retard sur les évènements. Anniversaires, Fêtes des mères, des pères .... et j'en passe. Donc on fait un tarif de groupe.

 Rien de plus plaisant que de se retrouver quand on ne s'est pas vus depuis six mois. Et l'occasion est trop belle pour ne pas se faire une jolie table où le champagne et la bonne bouffe n'auront que le temps de se croiser.

 Il fait beau, les enfants jouent et courent autour de la table et des adultes. Les conversations roulent d'un sujet à l'autre. On prend des nouvelles et on se raconte les derniers potins. Le moulin à vent remplace le Champagne, on déballe les cadeaux des anniversaires au dessert.

 Les petits cherchent les papouilles, après tout, tata, on la voit pas si souvent. Du coup une séance photo s'organise où ils jouent, tout à tour, les rôles d'assistants ou de modèles.

Une jolie journée ensoleillée en famille. Ca faisait longtemps !!

Et ça me fait penser à ça tiens : http://www.deezer.com/fr/music/playlist/62165366