vendredi 9 septembre 2011

11 Septembre .... je me souviens

Quand j’ai su ce qu’il se passait, je me trouvais au travail. Le second avion venait de s’encastrer dans la tour sud du WTC. Le monde bascule dans la haine et la folie.

Au moment de reprendre les transports, vers 18 h, une ambiance surréaliste règne dans les rues. A cette époque de l’année les touristes sont encore très présents dans Paris, mais que ce soit dans le métro ou dans le RER, les gens sont silencieux alors que l’effervescence devrait agiter la ville. Il a fait beau toute la journée, c’est un de ces jours où on irait bien faire un tour histoire de s’aérer au lieu de bosser.

Dans le bus qui me ramène chez moi depuis La Defense un silence morbide remplit l’espace. Personne ne moufte mais tout le monde sait. Pour alléger l’atmosphère, le chauffeur met la radio et, là, les infos recrachent en temps réel l'abomination. Ceux qui monteront dans le prochain bus attendent sur le trottoir et, font ce que nous avons fait avant eux. Ils regardent en l’air au-delà de la tour Total qui nous bouche la vue. Tout le monde a peur que la même chose nous arrive.

De retour à la maison, j’ai fais ce que des millions de personnes ont du faire ce soir là. J’ai allumé la télé, et je me suis assise. Je n’ai pas mangé, je n’ai pas beaucoup dormi non plus. Incapable de décoller de l’écran, j’ai regardé l’horreur encore et encore. Les « Jumpers », les tours qui s’écroulent l’une après l’autre. J’ai regardé Manhattan se noyer dans la poussière des buildings écroulés et des morts déjà partis en fumée. Ce jour là, deux autres avions ont répandu la mort. Washington se transformait en « zone de guerre » et le vol 77 se rebellait pour ne pas faire plus de victimes. Le monde devenait dingue. Hypnotisée, je regardais l’impensable défiler devant mes yeux.

Le lendemain matin, sur le quai de la gare, le même silence règne. Toute parole, tout son émis semble incongru, déplacé, obscène. Le monde porte le deuil de plus de trois milles victimes. 2976 victimes, 19 terroristes et on ne compte plus le nombre de victimes post-11 septembre touchées par le cancer et autre saloperie du même acabit. La folie d’un homme et de ses adeptes ont transformé le monde en terrain de jeu macabre. Le combat de l’axe du mal contre le grand Satan prend un tout autre tournant.

Les gens se sont remis à parler une fois l’état de choc passé. Ils ont continué à scruter le ciel par-delà les buildings …. Longtemps après. Le moindre bruit d’avion réveillant la peur. Elle a fait partie de notre quotidien depuis ce jour. Les sacs sans propriétaire, Richard Reid (The Shoe Bomber) et ses chaussures explosives, les « barbus ». La France doit-elle participer au combat ou non ? La peur des attentats dans Paris comme au temps du RER B. Le monde civilisé est devenu PEUR pour quelques années.

On nous dit que Ben Laden est mort, c’est la télé qui le dit. Oui c'est elle, mais est-ce vrai pour autant ? Nous n’avons vu qu’un corps enveloppé dans un linceul blanc glissant dans la mer. Comment ne pas douter !!

Chaque 11 septembre depuis cette date funeste, l’angoisse revient … moins forte d’année en année. A quand le prochain cauchemar ? …



1 commentaire:

  1. Une date qui nous a tous marqués... Je me souviens très bien de ce que je faisais ce jour là... J'étais en clientèle au Théâtre d'Angers, dans la loge du gardien. Il avait la télé allumée et était comme hypnotisé par les images. Je me suis approché et j'ai vu... Moi aussi, je me souviens. Merci Carole

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